Toutefois il est juste de dire qu’au huitième chapitre il y a une phrase où est encore formellement observée la règle des cas : stulti sunt romani, sapienti sunt paioari.
Arrivons à la troisième déclinaison latine. Au singulier, elle présente aussi des formes nominatives et accusatives. Il faut pourtant dire que les premières offrent dans leur ensemble les caractères de mots latins, tandis que les secondes accusent plutôt, pour la plupart du moins, une allure romane :
homo 1 | mantun 11 |
polix 43 | tal(a)uun 32 |
furnax 100 | pulmone 53 |
et inchus 150 | auciun 84 |
mansione 93 | |
calice 129 |
Dans les adjectifs, on relève la forme sim halp 162.
Au pluriel, il faut distinguer les féminins des masculins. Les premiers ou bien ont passé dans la déclinaison en -a, ou bien sont restés dans la troisième comme aures aorun 6, nares nasa 7, radices uurzun 20, siciles sihhila 140, et ceux-ci comme ceux-là n’ont naturellement qu’un seul cas, resp. en -as et en -es. Pour les masculins, on ne trouve qu’un seul exemple d’une recomposition du nominatif en -i : encore est-ce une forme adjective qui se trouve au huitième chapitre : sapienti sunt paioari. Dans les substantifs au contraire, on trouve cinq formes en -es :
- dentes zendi 8
- renes lenti 26
- pedes foozi 34
- boves ohsun 70
- liones seh 145
La question d’une recomposition du nominatif en -i pour les substantifs ne saurait être tranchée. Voy. encore au Commentaire pirpici 74.
En manière de conclusion, on peut donc dire que la langue des Gloses de Cassel connaît encore partiellement (au singulier de la deuxième déclinaison latine) le système de la déclinaison à deux cas. Elle connaît peut être encore, en tout cas a connu ce même système de déclinaison pour le pluriel des noms de la deuxième déclinaison latine.