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contact avec la compagnie d’Hudson, conservent leurs caractères particuliers, ne diminuent pas comme nombre, et prennent une certaine part au mouvement civilisateur qui les avoisine et les touche.




CHAPITRE VIII.


Ayant appris que deux petits sloops appartenant à une compagnie dont le territoire s’étend entre la rivière Rouge et Norway-House, allaient quitter le fort Inférieur ou le fort de pierre, je m’y rendis immédiatement avec M. W. Simpson, et nous y arrivâmes en trois heures. Cet établissement est plus grand que le fort Supérieur et plus solide encore, mais moins bien installé à l’intérieur. Nous nous y reposâmes une heure et nous embarquâmes dans un des sloops ; deux missionnaires catholiques, qui se rendaient à l’île la Croix, occupaient l’autre sloop. Nous descendîmes quelques milles sur la rivière, et jetâmes l’ancre devant la résidence de M. Smithers, le missionnaire protestant, où nous passâmes une bonne soirée, grâce à l’excellente cave de notre hôte. Le lendemain matin nous fîmes le tour de la ferme, qui nous parut dans un état magnifique. M. Smithers emploie surtout les Indiens, qui reçoivent, dans le produit, une part proportionnelle à leur travail.

Après un déjeuner cordial, nous nous séparâmes à contre-cœur de notre aimable hôte, et nous descen-