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LES INDIENS DE LA BAIE D’HUDSON.

19 septembre. — Je me lève aux premières lueurs du jour, afin de donner encore un coup d’œil aux chutes de Kakabakka, qui, à mes yeux, surpassent en grandeur celles du Niagara. Je rejoins alors les canots en grande hâte, et nous nous lançons, pendant quarante milles, sur le courant, jusqu’au fort William ; il est deux heures de l’après-midi. Nous souffrons cruellement d’un vent glacial en quittant ce fort.

24 septembre. — Nous avons le vent debout à l’entrée d’une petite rivière, et comme je ne vois pas de changement probable, je marche en remontant son cours pendant dix milles, jusqu’à une cascade. L’intérieur du pays me paraît ressembler à la côte ; ce sont toujours de hautes montagnes rocheuses parsemées d’une rare végétation. Je suis assez heureux pour tuer quatre canards sauvages, qui font un délicieux manger. Nous partons le lendemain par un vilain temps, mais nous brûlions d’arriver à Michipicoton, où se trouvait un poste, et par conséquent des ressources pour nous.

27 septembre. — Arrivés à neuf heures, le soir, et restés au fort le lendemain. Michipicoton s’élève dans une baie profonde, à l’embouchure de la rivière. Les meilleures terres du lac Supérieur, dans la partie anglaise, l’environnent. Le grand chef des Ojibbeways, qui demeure près du fort, pose pour moi dans son habit rouge brodé d’or. La compagnie donne les vêtements d’investiture aux chefs amis ou utiles, qui apprécient fort ce don. Celui-ci se nommait Maydocgame-Kenongee, « j’entends le bruit du daim. »

29 et 30 septembre. — Journées insignifiantes.

1er octobre. — Nous nous arrêtons pour déjeuner à quatre heures, près du gros cap qui est formé d’un