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les indiens de la baie d’hudson.



CHAPITRE II.


Comme j’ai l’intention de parler du Sault-Sainte-Marie plus tard, j’en passerai ici la description sous silence. J’y séjournai quelques jours et m’embarquai pour Mackenaw sur un steamer. À Mackenaw, distant de quatre-vingt-dix milles, je trouvai une bande d’Indiens, au nombre de deux mille six cents, qui venaient de tous les points toucher une somme de vingt-cinq mille francs pour prix de terres cédées par eux aux États-Unis. C’étaient aussi des Ojibbeways et des Ottawas. En arrivant dans cet endroit, je plantai ma tente au milieu d’eux et commençai à les dessiner. Je fus obligé de m’éloigner, parce que leurs chiens affamés, ceux qu’ils gardent pour leurs traîneaux l’hiver et pour la chasse, dévoraient toutes mes provisions, et me menaçaient du même sort. On s’expliquera ce fait quand j’aurai dit qu’un soir, comme je finissais un croquis, assis par terre seul dans ma tente, avec ma chandelle plantée en terre près de moi, un de ces animaux fit irruption, saisit la chandelle tout allumée et s’enfuit en l’emportant, me laissant dans l’obscurité la plus complète.

Le jour suivant, comme je rentrais, je vis un chien se sauver de ma tente ; pensant qu’il venait de me