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les indiens de la baie d’hudson.

versant une forêt enlèvera un copeau sur l’écorce d’un arbre et marquera son to tem sur le bois fraîchement coupé, de manière que ceux qui viennent ensuite connaissent son passage ; ou bien un chef envoie-t-il à un poste pour avoir certains objets, il les dessine sur un morceau de bouleau et met au-dessous son to tem, un renard, un chien, un ours, peu importe : ils se font ainsi parfaitement comprendre.

Je restai une quinzaine à l’île de Manetoulin, d’où je m’éloignai en compagnie de M. Dillon, qui retournait avec le schooner porteur des présents. Je partis pour le Sault-Sainte-Marie sur le vapeur Expériment, capitaine Harper, qui me prit obligeamment à bord. Au Sault-Sainte-Marie, je fis la connaissance de M. Ballantyne, l’agent du poste de la compagnie de la baie d’Hudson. Il me dissuada vivement de chercher à pénétrer dans l’intérieur, excepté sous les auspices de la compagnie, me présentant cette entreprise comme presque impossible ; il me conseilla de m’adresser à sir George Simpson, gouverneur à Lachine, qui, instruit de mes projets, pourrait me faire prendre au printemps par les canots de la compagnie. Espérant donc trouver là le moyen de pénétrer très-avant chez des tribus plus sauvages, je résolus de remettre mon départ à l’été suivant.

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