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LES INDIENS DE LA BAIE D’HUDSON.

conséquence, il ôta une vieille chemise sale et grasse qu’il portait et la déposa à terre devant moi ; mais, comme je ne possédais pas d’autres vêtements que ceux que je portais, je déclinai cette marque d’amitié, au grand désappointement de l’Indien, bien que le drôle ne pût s’empêcher de rire lorsqu’il me vit secouer la tête en signe de refus.

3 juin. — On ne fait pas un pas de toute la journée à cause de la violence du vent et de la neige qui rend tous nos efforts pour avancer aussi pénibles qu’inutiles.

4 juin. — Nous arrivons à Carlton de bonne heure dans l’après-midi, et l’évêque de Merse prend immédiatement des chevaux pour se diriger par terre vers l’établissement de la rivière Rouge qui est à seize jours de marche.


CHAPITRE XXV.


Les Crees établis autour de ce poste se dispersent tous dans les bois en apprenant l’arrivée des Pieds-Noirs dans leur voisinage ; nous apprenons qu’ils réunissent un grand nombre d’hommes dans un camp situé à quatorze milles de là, afin de s’opposer à l’invasion des tribus hostiles.

5 juin. — Le jour se passe à Carlton ; M. Harriett désirait savoir comment procéderaient les tribus en-