blesse un troisième ; après quoi il s’en retourna à la colline où sa femme dressait la tente, et il y resta, défiant le camp tout entier d’oser le molester.
Les Pieds-Noirs, nos hôtes, pensaient rencontrer les Crees le jour suivant ; ils organisèrent donc une danse magique dans l’après-midi. Je fus solennellement invité à y assister, afin que mes pouvoirs magiques pussent servir à en augmenter l’efficacité.
Parmi toutes les tribus assemblées, l’alliance conclue en fumant ensemble une pipe, qui fait le tour de l’assemblée, est regardée comme une chose sacrée ; et on me plaça solennellement dans la meilleure position pour travailler à mes enchantements, c’est-à-dire pour dessiner !
Le lendemain matin, nous nous embarquâmes de nouveau après avoir offert aux chefs huit ou dix livres de tabac à distribuer à leur troupe. À peu de milles de là, il fallut retourner à terre pour satisfaire un vieux chef indien sang, qui était arrivé au Camp après notre départ ; il nous suivait pour obtenir une entrevue avec M. Harriett, qu’il avait connu plusieurs années auparavant et pour lequel il conservait la plus grande amitié. Après une conversation, il se dépouilla d’une partie de ses vêtements pour lui en faire présent. M. Harriett répondit en l’imitant ; mais il ne gagna pas au change, car, quoique la chemise et les pantalons en pelleteries du chef fussent tout neufs et extrêmement ornés, ils n’étaient pas précisément ce que M. Harriett aurait voulu porter ; de sorte qu’il me les donna pour ajouter à ma collection de costumes indiens.
Un des Indiens qui accompagnaient le vieux chef indien, remarquant que je portais une capote neuve, songea à tenter aussi échange de civilités avec moi. En