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LES INDIENS DE LA BAIE D’HUDSON.

22 mai. — M. Low arriva du côté de l’est des montagnes Rocheuses, en compagnie de M. de Merse, évêque catholique de Vancouver et de Paul Frazer. Les bateaux et leurs chargements étaient préparés depuis longtemps, et nous n’attendions qu’une favorable éclaircie dans le temps, pour entreprendre notre retour au logis.

25 mai. — Le temps s’étant levé, nous nous embarquâmes avec M. Low pour Norway-House. Nous avions vingt-trois bateaux et cent trente hommes, sous les ordres de M. Harriett. Nous voyons grand nombre de bisons morts sur les bords de la rivière. À la suite de neiges qui avaient couvert longtemps les herbages, les eaux avaient tant monté que les bisons s’étaient noyés en essayant de traverser à la nage, comme ils le font chaque printemps dans leur migration vers le midi ; ils gisaient par milliers sur les bords. À la nuit, nous descendons le courant ; nos hommes ont eu le soin d’attacher plusieurs bateaux ensemble, de façon à ce que, dirigés par un seul, les autres puissent se reposer et dormir.

26 mai. — Plusieurs grands troupeaux de bisons nagent à travers la rivière et se dirigent vers le sud.

27 mai. — Grâce au fort courant et aux hommes qui nagent tout le jour, nous arrivons de nouveau à Fort-Pitt, où notre troupe s’augmente de deux bateaux ; ces bateaux étaient chargés de fourrures et du pimmikon préparé dans le district de Saskatchawan. Ces fourrures descendent à la factorerie d’York, dans la baie d’Hudson, où elles s’embarquent alors pour l’Europe ; le pimmikon va aux endroits où il est difficile de se procurer des provisions. Nous restons deux jours à Fort--