Page:Paul Kane - Les Indiens de la baie d'Hudson.djvu/241

Cette page a été validée par deux contributeurs.
227
LES INDIENS DE LA BAIE D’HUDSON.

disparut à trois heures, sans changer de forme ni de position.

Les Indiens attachent une idée superstitieuse à l’aurore boréale, qui dans ces latitudes, se manifeste avec une puissance extraordinaire. Ils croient que ces lueurs sont les âmes des morts, qui dansent devant le Manitou, ou Grand-Esprit.


CHAPITRE XXIII.


Le 6 janvier 1848, il y eut un mariage à Edmonton. La mariée était fille du commandant ; le marié, M. Rowand fils, résidant à Fort-Pitt, situé à deux cents milles de l’établissement. La cérémonie terminée, nous passâmes une agréable soirée à danser après le repas jusqu’à minuit. J’acceptai l’invitation d’accompagner le jeune couple dans son voyage, car je commençais à trouver mes amusements un peu monotones.

Le lendemain, les aboiements des chiens et le bruit des clochettes suspendues à leurs colliers, accompagnés des cris des hommes qui les forçaient à coups de bâtons à se laisser atteler aux traîneaux et aux carrioles, me réveillèrent en sursaut. En arrivant dans la cour, je trouvai la compagnie prête à partir. Elle se composait de M. et Mme  Rowand et de neuf hommes. Nous