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LES INDIENS DE LA BAIE D’HUDSON.

« Nous pouvons, moi et un autre, monter sur sa quille, et nous nous sauvons ainsi. Nous croyons entendre du bruit sous nos pieds ; l’homme qui est avec moi plonge dessous. Mais bientôt, à ma grande joie, il reparaît avec ma petite fille qui avait été préservée miraculeusement. Le bagage l’avait maintenue et empêchée de se noyer. Nous sautons à terre. Mac Gillioray et quatre autres se sauvent à la nage. Les quatorze autres périssent. Nous avons recherché de suite les cadavres, et nous les avons tous retrouvés. Le malheureux botaniste et sa femme étaient encore tendrement serrés dans les bras l’un de l’autre. Nous les ensevelîmes ainsi enlacés.

« Le petit chien de Mac Gillioray, qui avait été rejeté sur le rivage, tenait encore entre ses dents la cassette de son maître.

7 octobre. — Pluie continuelle et insupportable.

8 octobre. — Le temps s’est levé et nous avons vu des cariboos en grand nombre. Mais, comme toujours, ils sont trop prudents pour nous laisser approcher. Passé les rapides de Saint-Martin avant la nuit.

9 octobre. — Fait peu de chemin aujourd’hui. Nous avons dû nous ouvrir un chemin entre les nombreux troncs d’arbres qui, en tombant, embarrassaient la rivière et même obstruaient la voie près du rivage.

10 octobre. — Dans la matinée, nous aperçûmes des traces de pas humains sur le sable du rivage, ce qui nous étonna beaucoup, parce que les Indiens n’approchent pas de ces côtes. En approchant de Boat-Encampment, vers deux heures après midi, nous vîmes de la fumée, ce qui nous fit espérer un moment que la brigade de l’est venue par l’express était arrivée ; mais c’était seulement mon vieil ami Capote-Blanche, le chef