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les indiens de la baie d’hudson.

mais à la fin il devint jaloux de ses femmes, et, par son pouvoir surnaturel, il changea deux d’entre elles en colonnes de basalte au midi de la rivière ; il se changea lui-même en un rocher qui ressemble un peu aux deux autres au nord, afin de pouvoir toujours les surveiller. Je demandai au narrateur ce que la troisième sœur était devenue. « N’avez-vous pas, me dit-il, remarqué en montant ici, une caverne ? — Oui, lui répondis-je. — Eh bien ! répliqua-t-il, c’est tout ce qui reste d’elle. »



CHAPITRE XVII.


12 juillet. — J’arrivai à Walla-Walla, petit fort construit avec des dubies ou blocs de boue cuits au soleil qui est très-chaud en cet endroit. Le fort Walla-Walla se trouve à l’embouchure de la rivière du même nom, au milieu du désert le plus sablonneux et le plus stérile qu’on puisse se figurer, à cinq cents milles de l’embouchure de la Columbia. On peut dire qu’il n’y pleut jamais, quoique, à un petit nombre de milles en aval de la rivière, il tombe des averses fréquentes. Par sa construction à l’entrée de la vallée creusée par la rivière Columbia à travers le pays montagneux qui mène à l’océan Pacifique, il subit de furieux coups de vent qui se précipitent entre les collines avec une inconcevable violence, et soulèvent la poussière en nuages si