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LES INDIENS DE LA BAIE D’HUDSON.

leurs femmes plus attentives à leur bien-être et à leurs commodités personnelles, c’est encore un moyen pour eux de prévenir tout assassinat qui pourrait résulter de jalousies ou de fautes.




CHAPITRE XVI.


9 Juin. — Le navire de la compagnie, qui porte annuellement les marchandises et les dépêches à l’intérieur, était arrivé ; M. Finlayson, qui désirait hâter l’envoi des lettres, sachant que je partais bientôt pour m’en retourner, me demanda si je voulais prendre le courrier et me charger de le remettre au fort Vancouver. Je me préparai donc à me mettre en route le lendemain dans la matinée. Le hasard voulut qu’un vieux chef Nasqually fût descendu sur la côte pour chercher une de ses femmes, enlevée par un de ses voisins pillards, et probablement vendue quelque part dans l’île Vancouver. Malheureux dans ses recherches, il voulait partir, je lui proposai de m’accompagner. Il accepta avec joie ; ma qualité de courrier de dépêches devenait un sauf-conduit aux yeux de tous les Indiens que nous rencontrerions. Je lui demandai comment, en venant seul, il avait échappé aux attaques des Indiens ; il me répondit en me montrant une vieille feuille de journal qu’il agitait en l’air chaque