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fondeur. Le long des côtés, on enfonce des planches de cèdre qu’on relie entre elles avec des cordes et des racines entrelacées et qui s’élèvent d’environ quatre pieds au-dessus du niveau extérieur. On enfonce ensuite aux extrémités deux poteaux surmontés de crochets par lesquels passe la solive transversale. Partant de là, on continue à mettre des planches debout, assurées de la même manière. À l’intérieur, on construit tout autour et superposés, à peu près comme des lits de vaisseau, mais plus grands, des compartiments pour dormir. On fait le feu au milieu de la hutte, et la fumée s’échappe par une issue ménagée dans le toit.

On se procure du feu au moyen d’une petite pièce plate de bois de cèdre sec, dans laquelle on a eu soin de faire un trou avec un canal par lequel le charbon enflammé puisse s’échapper. L’Indien s’assied sur celle pièce de bois pour la tenir immobile, pendant qu’il fait tourner entre les paumes de ses mains un bâton rond, de même bois, et dont le bout est enfoncé dans la cavité de la pièce plate. En très-peu de temps, des étincelles commencent à tomber du canal sur de l’écorce de cèdre finement moulue, placée au-dessous, qu’elles enflamment aussitôt. Il faut beaucoup d’adresse pour faire ce travail, mais ceux qui en ont l’habitude allument ainsi du feu en quelques instants. Les Indiens portent ordinairement ces bâtons avec eux ; car, après avoir été employés une fois, ils font le feu beaucoup plus vite.

Les seuls instruments de guerre indigènes que j’aie vus parmi les Chinooks sont des arcs et des flèches. Leurs canots sont creusés au feu, dans le bois de cèdre et ils les polissent avec des haches de pierre. Quelques-uns de ces canots sont fort grands, les cèdres