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nous perdîmes là bien des objets précieux pour nous ; il nous fallut envoyer chercher un autre bateau à Colville. Cela nous retint jusqu’au 26 ; nous poussâmes alors en avant et atteignîmes Okanagan le 28 au soir : nous n’avions plus de vivres et fûmes contraints de tuer un des chevaux de l’établissement que l’on mangea avec délices. Les hommes s’en donnèrent même une indigestion.

29 novembre. — En quatre jours nous fûmes au fort Walla-Walla. Ici nous séjournâmes jusqu’au 4 décembre, puis nous entrâmes alors dans un pays qui est inondé pendant cinq mois d’une pluie continuelle ; ainsi jusqu’au fort Vancouver, c’est-à-dire jusqu’au 8 décembre, nous ne cessions, grâce à nos bateaux ouverts, de recevoir l’averse. M. Douglas et M. Ogden, les deux facteurs chefs du fort, qui désespéraient de nous voir, vinrent à notre rencontre et nous donnèrent alors la plus charmante hospitalité.




CHAPITRE XII.


Le fort Vancouver, dont le nom indien est Katchutequa, ou « la Plaine, » est le plus grand poste de la compagnie d’Hudson, et possède habituellement deux facteurs chefs, huit ou dix employés et deux cents voyageurs. Les officiers du navire de guerre de Sa Majesté, le Modeste, en station là depuis deux ans, faisaient partie