dilion suivantes : 1° par rayonnement ; 2° par conduction, la surface du sol cédant ainsi de la chaleur aux couches sous- jacentes de l'atmosphère ; 3° par l'évaporation de l'eau du sol.
C'est de la résultante de ces actions inverses que dépend la température du sol à un instant donné.
Les sols imprégnés d'eau évaporent cet élément et voient ainsi leur température baisser d'une façon sensible; les vents desséchants du début du printemps refroidissent considérable- ment le sol, toutes les fois que son humidité peut s'évaporer librement (Hall). C'est en vertu de ce principe qu'on couvre le sol, en jardinage, par des paillis, des fumiers; les pierres jouent un certain rôle à ce point de vue; une terre protégée contre le rayonnement par la végétation est plus chaude qu'une terre nue. Le drainage, enlevant les eaux surabon- dantes, facilite l'échauffement du sol.
En principe, la température moyenne annuelle du sol est, dans presque tou: les cas, supérieure à la température cor- respondante de l'air. Les sols légers sont plus chauds de 1° C. environ que l'air; les sols compacts possèdent une tempé- rature moyenne supérieure de ? dixièmes de degré seulement à celle de l'atmosphère, Ces dernières terres sont meilleures conductrices de la chaleur, et les variations de température s'y propagent à des profondeurs plus grandes que dans les sols légers.
Les températures de l'air et du sol sont en définitive à peu près égales. En hiver, le sol est parfois un peu plus chaud, jusqu'à la fin de janvier; pendant les mois suivants, l'air a une température plus élevée; en été le sol est plus chaud que l'air, la différence pouvant atteindre 3° C. dans nos régions. En hiver, la neige joue un rôle protecteur parfaitement reconnu (1).
Les oscillations de température se transmeltent dans les couches superficielles du sol, mais s'affaiblissent dans les régions profondes.
Les variations de la température du sol diminuent d'intensité
(1) La neige protège les racines quatre fois el demie mieux que
le sol nu gelé. Dans l'épaisseur même de sa couche, la neige est à une température de 4 à 10,5 plus élevée que l'air environnant
