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seur qu’elle a dans Vénus, — deux planètes plus récentes que la Terre, — a été réduite aux dimensions actuelles, et continuera à s’amincir comme elle a fait autour de Mars, pour disparaître enfin complètement, ainsi que cela a eu lieu sur la Lune et sur les astéroïdes disséminés entre Mars et Jupiter.

La Lune est plus récente que la Terre, mais elle est 49 fois plus petite, ce qui explique la marche rapide qu’ont suivie ses oxydations, phénomènes dont l’intensité nous est révélée par l’aspect que présente la surface de cet astre.

La Lune est littéralement criblée de cratères gigantesques, dont nos petits volcans terrestres ne peuvent donner une idée.

Jugez-en par les chiffres suivants. Le plus vaste cirque volcanique de notre planète, celui de Ténériffe, a 15 kilomètres de diamètre, avec une bouche ignivome de 150 à 200 mètres, tandis que l’on voit dans la Lune des cirques de 37 à 256 kilomètres, et des cratères de 1 à 5 kilomètres de diamètre. Un des plus élevés atteint 7.600 mètres au-dessus du sol environnant[1].

Tous ces volcans sont groupés par chaînes, greffés les uns sur les autres, et donnent à la surface lunaire un étrange aspect boursouflé.

On dirait que la blonde Phébé a eu la petite vérole confluente.

La Lune est donc absolument dépourvue d’air et d’eau.

  1. Voir à ce sujet la belle et savante théorie de M. Faye dans l’Origine du Monde.