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L’ANNEXION DE LA LUNE

La terre nourrit, actuellement, environ un milliard et demi d’êtres humains.

Malgré les guerres, les épidémies, les famines, les mille fléaux variés qui s’ajoutent aux lois normales de la mortalité, ce nombre s’accroît constamment.

Cet accroissement n’a pas lieu suivant une progression géométrique, comme l’a prétendu Malthus, car, — tout au contraire, — la fécondité diminue chez les races humaines (comme chez tous les êtres vivants) à mesure qu’elles se perfectionnent, qu’elles avancent en civilisation.

Mais, comme, d’autre part, ce qu’une race perd en quantité, elle le gagne en qualité, en vigueur, en intelligence, en longévité, — l’excédent des naissances sur les décès, quoique de plus en plus faible, paraît devoir se maintenir longtemps encore.

Les progrès de la civilisation atténuant de plus en plus les causes de mortalité, il est même probable qu’il ne s’établira jamais un équilibre parfait entre les naissances et les décès, et que, par suite, l’humanité s’accroîtra indéfiniment, à moins que d’autres causes ne viennent mettre un terme à son expansion.

Ces causes existent-elles ? En d’autres termes,