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tous les moyens qu’une science de plus en plus parfaite met à leur disposition pour déplacer la matière.

Pour que la Lune se rapproche de la Terre, il ne suffit pas que la forme de cette dernière se modifie, il faut que le poids de l’un des deux astres augmente.

Or, le poids des astres s’accroît constamment, nous l’avons vu, des débris de planètes mortes. « Le docteur Keibler, de Saint-Pétersbourg, a calculé qu’il tombe par heure sur le globe 4.950 livres de poussière météorique, ce qui donne par an un total de 11.435 tonnes. C’est à peu près deux onces de poussière sur chaque mètre carré de surface de la Terre. Si l’assertion du Dr Keibler est exacte, il est à supposer que cette accumulation continuelle de poussière doit sensiblement augmenter le poids de notre planète et entraîner certaines modifications de notre système. » (La Décade, 1er septembre 1885, p. 202)

Le même accroissement de poids devant avoir lieu sur la Lune, il en résulte que les deux astres tendent à se rapprocher constamment l’un de l’autre.

L’homme peut-il accélérer ce mouvement ?

Les études de Morphologie moléculaire que poursuit l’auteur de ces lignes lui permettent d’affirmer que le moment n’est pas éloigné, où la connaissance de la constitution intime de la matière pondérable et des lois de sa formation nous donnera le pouvoir de la fabriquer de toutes pièces au moyen de la matière impondérable, ou de la réduire en cette dernière, suivant les besoins du moment.

Dès lors, l’homme, maître d’accroître ou de diminuer à volonté la masse de sa planète, agira du même coup sur ses mouvements astronomiques, sur sa distance à l’égard des autres astres, et pourra même la transformer en un véhicule évoluant docilement à travers