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hommes qui consentiraient à tenter l’expérience, serait une folie inutile. S’ils n’étaient pas tués par le choc, au départ ou à l’arrivée, ils finiraient par expirer fatalement faute d’air, puisque la Lune en est absolument dépourvue.

À quoi servirait même de se transporter dans la Lune, avec un moyen assuré d’y respirer artificiellement et d’en revenir — si l’on ne peut en outre doter notre satellite d’une atmosphère respirable qui la rende habitable.

Car voilà la seule vraie difficulté du problème de l’annexion : la Lune est actuellement inhabitable. L’humanité ne peut profiter des 4 milliards d’hectares de superficie qu’elle présente, qu’en y introduisant l’air respirable et l’eau, conditions primordiales de la vie.

Mais, puisque se rendre de la Terre à la Lune dans ce but présente des difficultés à peu près insurmontables, à cause de l’inconnu de certains éléments, — on pourrait peut-être essayer de rapprocher peu à peu la Lune de la Terre, de façon à l’immerger finalement dans notre propre atmosphère.


iii


Cette idée, en apparence paradoxale, soulève tout simplement la question de l’éventualité d’une action de l’homme, — qui a déjà dompté tant de forces naturelles, — sur les forces dont dépendent les mouvements et les distances des astres.

Or les mouvements astronomiques dépendent en