Page:Paul Combes l-annexion de la lune 1887.djvu/11

Cette page n’a pas encore été corrigée
— 9 —

ii


Les choses se passant de la sorte, examinons maintenant quelles sont les conditions indispensables à la vie sur notre planète.

Elles se réduisent à quatre, qui sont : la présence de l’air et de l’eau, une chaleur suffisante, et la nourriture proprement dite.

L’air et l’eau, nous venons de le voir, tendent à disparaître de la surface de la Terre. Seulement, à mesure que la croûte oxydée s’épaissit, elle devient plus imperméable et plus résistante, et par cela même, les phénomènes de l’oxydation sont de plus en plus lents.

Cela permettra à l’humanité future de maintenir constamment à la surface de la planète la quantité d’eau et d’air respirable nécessaire à son existence.

À cet effet, il faudra verser dans l’atmosphère une quantité d’oxygène égale à celle qu’absorberont les oxydations.

Pour atteindre ce résultat, on entrevoit, dès à présent, deux moyens.

En premier lieu, multiplier dans des proportions aussi vastes que possible toutes les espèces végétales, qui, en décomposant l’acide carbonique, produisent des torrents d’oxygène.

En second lieu, réaliser sur une vaste échelle ce que l’industrie fait aujourd’hui proportionnellement à ses besoins en désoxydant les métaux.

Un accident peut rendre inutiles ces prodiges de la science humaine.