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Or, l’air et l’eau sont comme la chair qui recouvre le squelette solide des astres.

Une fois que ce manteau protecteur a disparu, la désorganisation du noyau solide commence.

De larges fentes, des crevasses, entrouvrent la masse de l’astre. On en aperçoit d’énormes dans la Lune.

Peu à peu, ces fissures s’élargissent, s’étendent et partagent le globe en fragments irréguliers. Ces fragments gravitent d’abord ensemble, mais, graduellement, des chocs, des ruptures d’équilibre, les désagrègent et les dispersent.

Plusieurs des astéroïdes découverts entre Mars et Jupiter, au lieu d’avoir la forme arrondie commune à tous les astres, présentent l’aspect anguleux de débris planétaires.

Ces débris se désagrègent à leur tour en fragments de plus en plus petits, et finissent même par être réduits en une poussière ténue.

Ces épaves, des cendres de planètes, gravitent dans l’espace, ballottées par les forces cosmiques, jusqu’à ce que, passant au voisinage d’un astre quelconque, elles tombent à sa surface.

C’est ainsi que, de temps en temps, arrivent sur la Terre des restes de mondes détruits, sous forme d’aérolithes, de bolides, de poussières cosmiques.