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Chapitre VI

LA SITUATION DU GOUVERNEMENT


Le gouvernement ne restait pas inactif. Il avait à cœur d’énerver la grève, de pallier à la suspension du travail, et, surtout de rassurer la bourgeoisie que terrassait la panique des grands jours. Une préoccupation le hantait : donner l’impression que la vie économique n’était pas enrayée, que le circulus social n’était que ralenti et non suspendu.

Il pensait que c’était le moyen meilleur pour guérir les hautes classes de la peur qui les tenaillait. C’est pourquoi, malgré que ses alarmes fussent éveillées par les vives clameurs de la capitale, il s’efforçait de masquer la grève en remplaçant les grévistes par des soldats, dans les industries ou fonctions de première nécessité.

Dès que, sur un point, avait été signalé l’arrêt du travail, une équipe de troupiers y était dirigée.

Ainsi des escouades de soldats allèrent, dans les fournils, pétrir en place des mitrons. Seulement, en