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La grève qui venait d’éclater allait avoir d’autres répercussions : la privation de lumière se doublait de la privation de force ! Quantité de moteurs, mus par l’électricité ou le gaz entraient en sommeil, obligeant nombre d’ateliers à l’arrêt du travail.

De plus, l’obscurité allait faciliter l’action ultérieure des grève-généralistes. Ils seraient plus libres d’opérer, moins à la merci des forces gouvernementales. Leur puissance s’accroîtrait du discrédit dont la grève de la lumière éclaboussait le pouvoir.

Cette phase de la lutte, par la répercussion qu’elle eut dans les autres corporations, constitua un grave échec pour le gouvernement. Elle fut, avec la grève des cheminots et des postiers, le pivot de la grève générale dont, dès ce moment, on pouvait entrevoir le triomphe.