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recruté, offrait toutes les garanties de sécurité, et il était mené militairement. Il n’y avait pas de syndiqués, — ou si peu qu’ils étaient quantité négligeable…

Par ses propres moyens, cette usine d’électricité était capable de fournir la presque totalité du courant nécessaire à la consommation parisienne. Il suffirait, pour cela, de manœuvre quelques disjoncteurs, — et la force électrique affluerait à nouveau dans les canalisations.

C’est à cette manœuvre que les usines de la périphérie et du centre, désemparées, se décidèrent à avoir recours, — après avoir constaté qu’elles ne pouvaient rien par elles-mêmes… Cette opération fut aussi vaine que les précédentes. Le courant ne circula pas…

On eut bientôt l’explication de cette anomalie : Un accident, — comparable à la rupture d’un anévrisme dans le corps humain, — avait soudainement immobilisé l’énorme et vaste usine. Un sourd coup de tonnerre avait ébranlé le sol… et on avait constaté la destruction dans une galerie souterraine, de toute la canalisation. Les câbles, pour gros et solides qu’ils fussent, avaient été tordus, rompus, déchiquetés, et la chaleur de déflagration avait atteint un si haut degré que certains portaient des traces de fusion. Il n’y avait pas de doute à avoir : cette destruction avait été provoquée par un explosif violent… C’est pourquoi les torrents d’électricité qu’elle aurait pu produire ne pouvaient passer !


Dans les usines à gaz, — et contrairement à toutes