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de vote. La femme pouvait rester femme, — dans le sens le plus féminin et le plus humain du mot, — sans avoir à singer l’homme, sans chercher à le supplanter dans les besognes dont il avait charge.

Bien des métiers restaient de la compétence de la femme, — et le resteraient encore longtemps. Seulement, de plus en plus, elle était libérée de toutes les besognes auxquelles elle avait été soumise, dans la société bourgeoise, non pas en raison de ses aptitudes, mais parce que son travail se payait avec un salaire moindre que celui des hommes.

Dans l’organisation nouvelle, il avait été jugé inutile de fixer pour la femme, — comme on l’avait fait pour l’homme, — l’obligation morale de fournir un temps de travail déterminé. On avait considéré que sa haute fonction de maternité possible la libérait de tous les autres devoirs sociaux. La femme était, donc entièrement libre de disposer d’elle, de travailler ou non, — qu’elle consentit ou non à la maternité. Elle ne mésusa pas plus de cette liberté que n’en abusaient les hommes. Elle se réserva les fonctions en rapport avec ses aptitudes. En outre, elle s’occupa à des besognes diverses, telles que l’éducation des jeunes enfants et les soins à donner aux malades. Naturellement, elle travaillait moins longtemps et prenait plus de repos que l’homme et, en règle générale, elle quittait le travail dès les premiers symptômes de la maternité.

La femme n’avait pas, sous prétexte de simplicité, renoncé aux belles étoffes, aux attifements et aux fanfreluches. Il ne lui déplaisait pas, après s’être orné l’esprit, de parer son corps. Mais, elle