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pouvait également se décharger sur des machines, — connues elles aussi depuis longtemps, — de la corvée de nettoyer les appartements. De même, le soin de laver la vaisselle, de nettoyer les vêtements n’incombait plus au travail humain. Ces besognes étaient industrialisées, tout comme le blanchissage du linge ; dans chaque rue, ou chaque bloc de maisons, était installé un service de nettoyage mécanique et des employés se chargeaient de prendre et de rapporter à domicile tout ce qui était à nettoyer. En outre, dans les magasins d’alimentation, toute une série de machines, — dont l’usage n’avait pu se répandre en régime capitaliste — étaient devenues d’application courante.

La préparation des repas n’obligeait plus aux insipides graillonnages d’antan : on pouvait se faire apporter, chez soi, des cuisines publiques, les plats qu’on avait commandés ; ou mieux, aller manger de compagnie, ou isolément, dans les restaurants publics qui, très confortablement installés, se trouvaient à portée.

Dans cet ordre de faits, bien des commodités et des aménagements, qu’il est superflu d’énumérer, avaient été mis en pratique, et d’autres étaient en passe de réalisation.


La femme n’était donc plus astreinte à être, selon le mot brutal de Proudhon, « ménagère ou courtisane » ; elle n’avait pas, non plus, à poursuivre l’enfantin dada des suffragettes qui n’avaient vu de libération pour elle que dans la conquête du bulletin