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avec une industrialisation de plus en plus accentuée des soins ménagers.

L’apparente contradiction que, de prime abord, on pouvait découvrir entre ces deux tendances, était superficielle ; dans les deux cas, il y avait manifestation de l’ardent désir d’indépendance dont tous ressentaient le besoin. Seulement, cette indépendance, chacun la cherchait et la trouvait dans les conditions d’existence qui lui agréaient le mieux.

Dans les centres urbains, sous l’impulsion de la femme, désireuse de se libérer des corvées ménagères, beaucoup d’industries se développèrent qui, autrefois, étaient restées embryonnaires, faute de conditions favorables, — soit que ces industries n’aient pu rémunérer suffisamment le capital engagé, soit que le public ait trouvé leurs services trop onéreux.

Ces inconvénients n’existaient plus : l’utilité seule entrait en ligne de compte. Aussi effectuait-on des travaux et appliquait-on des découvertes qui eussent été irréalisables en régime capitaliste, — parce qu’on les eût tenus pour trop dispendieux, en comparaison du rendement obtenu.

Dans l’ordre ménager, on s’efforçait d’industrialiser les besognes fastidieuses qui, autrefois, étaient mises à charge de la domesticité par les classes riches et qui, chez les prolétaires, étaient accomplies par la femme.

Ainsi, le nettoyage des chaussures était effectué mécaniquement, par des machines inventées depuis longtemps d’ailleurs, et qui, maintenant, abondaient dans les lieux publics et les grands immeubles. On