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Chapitre XXX

LA LIBÉRATION DE LA FEMME


Certes, si on eût sondé les cœurs et les reins, très probablement, on eût trouvé pas mal d’anciens bénéficiaires de la société capitaliste qui, en leur for intérieur, maudissaient la révolution, — et qui la subissaient, parce qu’ils ne pouvaient faire autrement : emportés par le courant, trop faibles pour surmonter les fatalités sociales,et n’étant pas d’humeur à se révolter contre elles, ils s’abandonnaient, n’essayaient pas de résister.

C’est ce qui avait eu lieu, lors de toutes les révolutions antérieures. Ainsi était-il encore ! Il y a, de par le monde, quantité d’êtres passifs qui s’adaptent sans regimber, qui suivent les pionniers, à condition que ceux-ci soient les vainqueurs !

Cette plasticité de la multitude, qui, aux époques d’exploitation et d’oppression, avait assuré le triomphe des classes dirigeantes, se trouvait maintenant