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en partie détrôné la cave, — ils se distinguaient par leur aménagement artistique.


Certaines de ces salles étaient ornées de meubles, de tableaux, de sculptures, de bibelots des âges les plus divers, tandis que d’autres étaient de savantes reconstitutions d’une époque particulière : les unes évoquant les périodes médiévales ; d’autres rappelant l’époque de Molière, ou celle de Diderot ; d’autres dans le goût de 1793, soit de style 1830, ou second empire.

Ces reconstitution, — qui montraient le goût sûr des ouvriers ayant présidé à leur installation, — s’étaient faîtes à peu de frais, avec les dépouilles des collections des « ci-devant » qui n’avaient pu trouver place dans les musés. Il y avait là des œuvres modernes que des bourgeois, riches d’argent et pauvres d’esprit, avaient acheté à prix fous, les croyant anciennes. L’authenticité de ces truquages, qui dénotaient l’habilité et le savoir des ouvriers qui les avaient exécutés, avait été, autant que possible, restituée à leurs auteurs, et certaines de ces œuvres portaient leur nom, ou celui de l’atelier dont elles sortaient.


C’était une ironique critique des engouement et des vanités de la société capitaliste qui, en même temps, soulignait combien à cette époque de mercantilisme, la fourberie, la duplicité, le mensonge étaient en honneur.


Ce fut une révision burlesque que firent les révolutionnaires