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informations transmettait dans toutes les directions les nouvelles qui lui parvenaient.

Dans les salles d’attente des gares, dans les restaurants, dans les lieux de réunions, dans les clubs, aux carrefours, — partout où on le jugeait utile, — des appareils de réception étaient installés et, au fur et à mesure, les événements s’imprimaient, se photographiaient, s’inscrivaient lumineusement, se criaient par la voix des téléphones. C’était le journal à publication ininterrompue.

En plus de cette gazette permanente, qui, à toute heure, à toute minute, mettait les événements sous les yeux de tous, des éditions imprimées paraissaient, dont le service gratuit était fait à tous les organismes sociaux, aux bibliothèques, aux club, aux salles publiques.

Les particuliers pouvaient, par une dépense en « bons » de luxe, s’abonner, soit aux éditions imprimées, soit à la gazette permanente. En ce dernier cas, des appareils récepteurs étaient installés chez eux et la transmission imprimée et photographique se continuait sans arrêt, tandis que la transmission orale était enrayée ou établie, au gré de l’abonné, par la manœuvre de commutateurs.

Outre cette publication, de nombreux journaux et revues paraissaient, littéraires, philosophiques, scientifiques, sociologiques ou autres, édités par des personnalités ou des groupes. La question de la liberté de la presse ne se posait pas, — le champ de la critique était illimité. Le mécanisme de ces publications était simple : les initiateurs recrutaient des abonnés, qui souscrivaient