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eux aussi, participaient sur pied d’égalité à la vie nouvelle.

Durant la période de bataille, les journaux avaient constitué un excellent outil de vulgarisation, — dont les révolutionnaires avaient usé largement. En leurs mains, les quotidiens avaient été assainis et ils avaient rempli franchement la fonction à laquelle ils étaient destinés : colporter les nouvelles, véhiculer les informations et les événements.

Cette fonction, dans la société capitaliste, les journaux s’en étaient acquittés d’une manière presque toujours néfaste, — certains avaient même atteint le summum de la malfaisance ; créés par le capital, ils vivaient par lui et pour lui ; les rois de la finance s’en servaient pour leurs spéculations et leur moindre mal était d’induire le peuple en erreur.

La période transitoire révolue, les quotidiens n’avaient plus de raison d’être dans leur forme ancienne. Leur multiplicité était une anomalie, puisqu’il n’y avait plus d’affaires à soutenir, plus de publicité à diffuser, — puisqu’il ne s’agissait que d’informer loyalement la population, de soumettre à son appréciation et à son jugement les événements qui se déroulaient au jour le jour. Le mécanisme des quotidiens fut donc révolutionné de fond en comble : le journal ne fit qu’un avec les agences d’information télégraphique et téléphonique, qui s’unifièrent et s’amalgamèrent à lui.

Grâce à des installations de télégraphie et de téléphonie, combinées avec des procédés d’impression et de photographie à distance, le service des