Page:Pataud, Pouget - Comment nous ferons la Révolution, 1909.djvu/272

Cette page n’a pas encore été corrigée

Il y eut naturellement dans ces métiers, — ciseleurs, orfèvres, bijoutiers, décorateurs, — une fluctuation dans le niveau de la production plus grande que dans ceux qui avaient à répondre à des besoins primordiaux. Dans ceux-ci, les statistiques évaluaient, avec une approximation suffisante quelle serait la quantité des demandes, tandis que, dans les industries de luxe, il y avait une marge d’imprévu, conséquence de l’engouement possible pour certains objets. Les organisations syndicales de ces diverses branches firent face à ces conditions particulières, soit en recourant à l’envoi de spécimens, dans les magasins de répartition, soit en dressant des catalogues. Ensuite, les demandes étaient exécutées, au fur et à mesure de leur affluence.

Parmi ces productions de nécessité secondaire, il était des objets, — montres, horloges, lampes, etc., — entrant dans la catégorie de la consommation gratuite et qui, cependant, pouvaient être incorporés dans la catégorie de la production rationnée, soit qu’ils fussent de métal rare, soit qu’ils aient exigé une durée de travail telle qu’il n’y avait pas possibilité de les produire en abondance. En ce cas, ces objets acquéraient une valeur qu’on établissait d’après la quantité du métal rare et le temps de travail qu’ils incorporaient. On n’arrivait qu’à une approximation, mais elle était tenue pour satisfaisante, car on n’avait plus le souci d’obtenir une exacte fixation de la valeur. C’était là un problème de l’ancien temps, qui avait rejoint la recherche de la pierre philosophale.

Outre ces industries, qui conservaient encore un