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On était arrivé, dans cette voie, à des réalisations stupéfiantes et d’une puissance incomparable : on parvenait à faire déflagrer, avec une précision mathématique, — et à distance, — des amas de matières explosibles, enfouies dans le sol ou enfermées dans les cales des navires. La commission vulgarisa cette formidable découverte et, de suite, on construisit en quantité suffisante les appareils de radio-détonation, afin d’être prêts à tout événement.


Dans le même ordre de faits, la commission appliqua à des torpilles aériennes les procédés de direction, par les ondes hertziennes, appliqués déjà aux torpilles sous-marines. On construisit une flottille d’aéroplanes pouvant, chacun, emporter quelques centaines de kilos d’explosifs qui, par un déclenchement radio-automatique, seraient précipités à terre au point voulu.

Ces torpilles aériennes étaient actionnées par un moteur à essence et dirigées dans les airs avec le clavier Gabet : l’opérateur, installé à plusieurs kilomètres du but à atteindre, lançait l’aéroplane télémécanique et, appuyant sur les touches du radio-combinateur, il le faisait manœuvrer, virer, aller en avant, en arrière. Quand l’appareil était parvenu au point fixé, l’opérateur appuyait sur une touche spéciale du clavier et la provision d’explosifs de la torpille aérienne était détachée.

Cet engin avait une supériorité redoutable : lorsqu’il planait au-dessus d’un camp, la plus grande