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une guerre en ordre dispersé, — qui ne serait pas une vulgaire guerre de guérillas, mais une lutte inexorable et sans pitié. Il s’agissait de mettre à profit, pour la défense, les dernières découvertes scientifiques, — en faisant, sans scrupules, litière du prétendu droit des gens.

On partit de ce principe que, plus terribles pourraient être les expédients auxquels on aurait recours, plus efficaces ils seraient, et plus courte serait la guerre. Des commissions spéciales, composées de techniciens énergiques et audacieux, se mirent à la besogne. La plus grande latitude leur fut laissée et les moyens auxquels ils allaient avoir recours, dont ils posèrent les données, furent approuvés par le Congrès.


Après avoir paré aux mesures de salut public qu’imposaient les menaces de réaction extérieure, le Congrès tint à affirmer son inébranlable confiance en l’avenir par une décision qui prouverait la fécondité de la révolution. Une enquête précise, ayant démontré qu’en tenant compte des réserves nécessaires, le niveau de la production dépassait très largement le niveau de la consommation et qu’il pouvait être satisfait à celle-ci avec un temps de travail beaucoup plus réduit, le taux moyen de la journée fut ramené à six heures, au lieu de huit.

Cette décision, en un pareil moment, prouvait combien les confédérés étaient sûrs d’eux-mêmes ; quelle foi était la leur et combien peu les émotionnaient