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s’instaurait en France, les relations diplomatique avaient été rompues, dès la première heure. C’était normal. Il ne pouvait guère y avoir contacts et rapports entre les organismes économiques, issus de la révolution, — qui étaient la négation de tout gouvernement, — et les excroissances politique qu’étaient les États, aussi bien monarchiques que démocratiques.

Il y avait bien, en France, au sommet du réseau syndical, le Comité Confédéral, formé par les délégués des organisations fédératives. Seulement, l’eût-on voulu, qu’il n’y avait pas d’équivoque possible : ce comité ne pouvait faire figure de gouvernement. Ce fut cependant devant lui que s’évoqua la question des relations diplomatiques avec les gouvernements étrangers. Les maintiendrait-on ? Il fut conclu par la négative. Par contre, il fut convenu de raffermir et de développer les relations antérieurement existantes, entre les fédérations et les confédérations ouvrières de tous pays. Ces décisions avaient reçu l’unanime approbation du congrès confédéral.


Cette solidarité internationale entre les peuples était un besoin d’autant plus pressant que les gouvernements étrangers songeaient à intervenir dans les affaires intérieures de la France. Le prétexte avait été commode à trouver ; n’avaient-ils pas le devoir de sauvegarder les intérêts de leurs nationaux ? D’abord, de ceux établis en France, et dont les commerces et les industries étaient ruinés, et aussi de ceux, porteurs de titres français (rentes sur