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firent merveille. On fit si bien qu’en quelques mois on acquit la certitude de récolter régulièrement assez de légumes, de pommes de terre, de blé, pour suffire aux besoins de la population parisienne.

Comme, d’un autre côté, il n’avait pas été négligé de nouer des relations avec les populations terriennes plus éloignées, on fut pleinement rassuré : d’un bout à l’autre du territoire, — nulle part ! — il n’y aurait crainte de disette.


Pour la production industrielle et manufacturière, les appréhensions furent moindres. On s’attacha à se suffire avec la production nationale, — du moins le plus possible, — afin de n’avoir à recourir à l’exportation que dans une proportion restreinte. Entre autres, il fut pallié à la pénurie de matières premières, — comme les cuirs et la laine, — par le considérable développement de l’élevage, rationnellement organisé, qui satisfaisait en même temps aux besoin d’alimentation carnée.

La transformation des matières premières, en produits industriels et manufacturés, ne présenta pas d’insurmontables difficultés. Le machinisme avait déjà atteint un si haut degré de perfectionnement que, — tel que l’avait transmis la société bourgeoise, — il permit de faire face aux besoins essentiels, sans de graves soucis.


Au point de vue industriel, tous les efforts se concentrèrent pour atténuer — sinon faire disparaître complètement, — la malfaisance des industries dangereuses, des métiers malsains. En la circonstance,