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prépareraient aux fonctions sociales, adéquates à leurs goûts.


L’enseignement intégral, dont nous venons d’esquisser les grandes lignes, fut l’œuvre du Congrès des syndicats d’instituteurs et de professeurs et sa coordination relevait de ces groupements, désormais fondus entre eux, unifiés. Cependant, à côté, sans qu’il soit porté atteinte à l’autonomie du corps enseignant, des associations de scolarité se formèrent, auxquelles s’affiliaient les parents qui s’intéressaient aux questions d’éducation. De concert avec les éducateurs, ces associations s’ingéniaient à embellir les écoles, à perfectionner les méthodes d’éducation.

Tandis que se mettait en œuvre, avec la collaboration de tous, cet enseignement profondément humain, autour des chaires des professeurs s’empressait la génération nouvelle, heureuse de vivre, avide de savoir. Elle n’avait pas les tares qui glaçaient autrefois les jeunes hommes : la sécheresse de cœur, les âpres envies de parvenir, de jouer des coudes au détriment des camarades, qui dans la vieille société étouffaient les sentiments généreux.

Cette jeune génération, ignorant les appréhensions du lendemain, n’étant pas étreinte par les angoisses de l’avenir, n’apercevant nul point noir à l’horizon, était toute vibrante et aimante, — saine et forte !