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d’industrie, de métiers, d’agriculture, — qui, déjà, existaient à l’état embryonnaire dans la société bourgeoise.

Ces collèges techniques sortaient du cadre de l’enseignement proprement dit. Là, s’achèverait ce qu’autrefois on appelait l’apprentissage. Ces collèges allaient être le trait d’union entre les écoles et la vie de production. En continuant la comparaison avec la vieille classification, ils se pourraient comparer aux écoles d’enseignement supérieur. Pour l’industrie, l’agriculture, les sciences, ils équivaudraient à ce qu’étaient anciennement les facultés de droit, de sciences et de lettres pour les professions libérales ; ils équivaudraient aussi aux nouvelles écoles de médecine, de chirurgie, de pharmacie.

Ces collèges techniques allaient être une émanation des fédérations corporatives ; les collèges de médecine, de pharmacie, relevant du corps médical ou pharmaceutique ; ceux d’agriculture, relevant de la fédération terrienne ; ceux du tissage, de la fédération du textile, — et ainsi des autres.


Il ne fut pas établi de distinction entre les garçons et les filles ; les deux sexes seraient élevés ensemble, dans les mêmes écoles, sur pied d’égalité. Non pas qu’on prétendit astreindre la femme aux mêmes travaux que l’homme, mais parce que la co-éducation était tenue pour la meilleure des préparations à la fusion morale des sexes.

Quand les fillettes deviendraient jeunes filles, elles feraient un stage dans les collèges spéciaux où seraient enseignés les métiers féminins, et où elles se