Page:Pataud, Pouget - Comment nous ferons la Révolution, 1909.djvu/237

Cette page n’a pas encore été corrigée

reflet de la personnalité du maître. Celui-ci devait donc viser à provoquer l’éveil des jeunes intelligences, non en fatiguant leur mémoire, mais grâce à une gymnastique pédagogique, basée sur l ’expérience, sur les faits et leur explication.

La meilleure des instructions allait consister à donner à l’enfant des notions solides, exactes, et surtout, à lui inculquer si fortement le goût du savoir que cette passion l’étreigne toute sa vie.


Au jeune homme, dont le développement individuel aurait été préparé par cette éducation qu’on pourrait qualifier de « primaire » serait laissé le choix de l’enseignement « secondaire » qu’il lui agréerait de recevoir. Cet enseignement théorique, large, profond, ne rappellerait que très vaguement l’enseignement des anciens lycées. Loin d’être un enseignement « mort », il serait, au contraire, très vivant : les sciences y tiendraient le premier rang et, à l’enseignement général serait jointe une instruction professionnelle, — pratique, technique, mais non spécialisée. Les besoins sociaux n’étant plus les mêmes qu’en période capitaliste, on ne se préoccuperait pas, dans ces écoles, de faire éclore des magistrats, des notaires, — et autres spécimens des espèces malfaisantes disparues, — mais de faire des hommes industrieux, à l’intelligence ouverte, au savoir judicieux, et capables d’être utiles à eux-mêmes et à leurs semblables.


De là, le jeune homme pourrait, à son gré, aller faire un stage dans les écoles d’enseignement technique,