Page:Pataud, Pouget - Comment nous ferons la Révolution, 1909.djvu/235

Cette page n’a pas encore été corrigée

l’éducation, que celui d’un congrès proprement dit. Tous ceux qui eurent sur la question une idée à soumettre ou un projet à exposer, purent s’y faire entendre, — donner leur avis, apporter leurs lumières.

On se préoccupa d’abord de la refonte corporative, pour en modifier les rouages et le mécanisme ; on élimina les inutilités et les superfétations, et, ici comme partout, on substitua la vivifiante autonomie à l’autoritarisme étouffant.

Après ce préliminaire remaniement professionnel, — qui était d’ailleurs intimement lié à celui de l’enseignement, — les grandes lignes de celui-ci furent définies :

Les deux enseignements, primaire et secondaire, seraient fondus en un seul, — rationnel et intégral. Tous les enfants, quelles que soient leurs aptitudes ou leurs capacités, puiseraient à la source commune du savoir, — leur développement ultérieur, pour divergent qu’il fût, ne pouvant être que le résultat d’une plus ou moins grande aptitude à apprendre, à s’assimiler les connaissances humaines.

Le corollaire de ces prémisses fut le respect absolu des droits de l’enfant, — de l’homme de demain. L’enfant fut considéré comme un être foncièrement libre et indépendant, — mais en voie de développement, — et il ne fut reconnu à personne, ni à un individu, ni à un groupe, le droit de pétrir son cerveau, de lui inculquer telles manières de voir et de penser, plutôt que telles autres.

Les droits des parents sur le cerveau de l’enfant