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des lieux où le malade trouvait dans un cadre riant, sinon un apaisement à ses souffrances physiques, du moins un égaiement des yeux, un adoucissement moral.

Ajoutons que la maison de santé, l’hospice, n’étaient pas obligatoires, — hormis pour les maladies épidémiques. Il était loisible à chacun de se faire soigner à sa guise, — à son domicile ou dans une maison commune. D’autre part, le personnel sanitaire, autrefois engagé dans des conditions d’autant plus défectueuses qu’il était mal rémunéré, se recruta par affinités, — par vocation, et non sous l’aiguillon de la nécessité. Aussi, gardes-malades et infirmiers apportaient-ils dans l’exercice de leurs fonctions une douceur et une aménité, trop rares autrefois.

Outre la réorganisation de tous les services ayant trait à la santé, les syndicats de médecins, de chirurgiens, de pharmaciens, s’occupèrent activement de la refonte des écoles spéciales qui, dorénavant, allaient fonctionner avec la pleine autonomie, revendiquée en vain sous l’ancien régime : les écoles s’administreraient elles-mêmes, les élèves feraient choix de leurs professeurs ; l’enseignement, sans perdre rien de ses côtés théoriques, serait plus profondément pratique, technique, clinique.