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leurs actes, ceux-ci n’en étaient pas moins une protestation contre les inégalités choquantes, contre le mercantilisme obligé, — et ils tendaient à rétablir l’équilibre. C’est pourquoi ces docteurs, qui se croyaient simplement charitables, étaient plus préparés que d’autres aux pratiques communistes de la vie nouvelle.


Également, les architectes, dessinateurs, ingénieurs, chimistes, et autres, perdirent leurs antérieures situations privilégiées ; ils devinrent des collaborateurs utiles et précieux pour le bon fonctionnement de la société, mais leurs talents ne leur constituèrent pas droit à un traitement de faveur.

Les associations professionnelles qui, dans les branches libérales, existaient précédemment, se transformèrent en syndicats et se fédérèrent. Ces groupements eurent une vie autonome, tout comme les autres corporations et, — comme elles, — participèrent à la vie et aux actes de la Confédération du Travail.

Ainsi que nous l’avons expliqué, les professions libérales n’eurent pas des conditions de vie différentes de celles des autres corporations ; leurs syndicats respectifs distribuèrent à leurs membres la carte de gratuité, — semblable à celle de tous les confédérés, — et donnant droit de consommation sur les produits existant en abondance ; ils distribuèrent aussi, à chacun, un carnet de « bons » permettant de consommer ou d’obtenir, dans une proportion égale pour tous, les produits rares ou de luxe.