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seraient débarquées, sans être grevées d’aucune redevance.

Les bateaux qui commerceraient avec l’étranger recevraient des indications, basées sur les demandes de produits parvenues aux syndicats des dockers et aux syndicats des marins ; il leur serait laissé, pour ces opérations d’achat, une large initiative, — et la banque syndicale leur donnerait les sommes nécessaires.

Au retour, les bateaux verseraient à la banque les sommes qu’ils auraient encaissées, en paiement des produits exportés, ou pour transport de voyageurs, — mais sans qu’il y ait à établir un équilibre entre leurs recettes et leurs dépenses.

Tel fut, dans ses grandes lignes, le mécanisme adopté pour les échanges avec l’extérieur.

On pouvait craindre que les pays étrangers, par haine de la révolution, rompissent toutes relations commerciales avec la France. Les gouvernements l’eussent souhaité. Mais l’appât du gain l’emporta. : Toutes les tentatives de boycottage international échouèrent ; il se trouva des capitalistes étrangers pour tirer profit des événements et réaliser d’autant meilleurs bénéfices qu’étant données les circonstances, les français n’hésitaient pas à payer les matières premières dont ils avaient besoin, à un taux supérieur.

Cette méthode d’échange, qui devait rester en vigueur autant que les pays voisins ne seraient pas libérés du capitalisme, n’était que l’extension de l’attitude observée à l’intérieur, envers les réfractaires au pacte confédéral.