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et la fédération des dockers présidaient aux diverses opérations d’exportation et d’importation.

Les produits importés étaient selon les demandes, — ou proportionnellement aux quantités en magasin et aux besoins, — dirigés par les syndicats des dockers vers tels ou tels centres. Naturellement, les opérations commerciales cessaient dès que les produits d’importation entraient dans la circulation intérieure.

On n’exportait plus que le trop-plein, — car avec le capitalisme avait sombré l’absurde et néfaste système de produire pour l’exportation, — alors qu’à l’intérieur le peuple vivait misérablement, manquant des produits qu’on expédiait au loin. On ne jaugeait plus le degré de prospérité et de richesse du pays d’après l’étendue des exportations, mais, tout simplement, d’après la quantité de bien-être répartie entre toute la population.


Le régime de la navigation se trouvait, par suite de sa situation particulière, être à double face : resté commercial dans ses rapports avec les pays étrangers ; devenu communiste dans ses relations avec l’intérieur.

Des premiers, les marins du commerce s’étaient associés à la révolution et, sans hésitation, leurs syndicats avaient pris possession des vaisseaux de tout ordre, — de ceux appartenant à des armateurs et de ceux frétés par des Compagnies.

La première mesure qui s’imposait était de reconstituer les équipages par affinités et sympathies, — car, plus en mer que partout ailleurs, l’homogénéité