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sans cependant la porter à l’avoir du magasin payeur, — pour la raison péremptoire qu’il n’avait pas de compte avec elle.

Pour les sorties de numéraire, le fonctionnement n’était pas plus compliqué. Il comportait deux cas : celui d’approvisionnement à l’intérieur et celui d’approvisionnement à l’extérieur.

Les organisations qui avaient besoin de s’approvisionner à l’intérieur, — par exemple pour acheter aux paysans, aux éleveurs qui n’avaient pas encore accepté le contrat social, — demandaient à la banque, ou à la succursale de leur région, l’avance en numéraire ou chèque qui leur paraissait nécessaire, et elles faisaient leurs achats, selon l’ancien système. Or, comme les vendeurs, qui étaient payés en monnaie, avaient, eux aussi, besoin de s’approvisionner en produits de tout genre, ils s’adressaient aux magasins. sociaux… et le numéraire qui leur avait été versé revenait à la banque syndicale d’où il était sorti. Tout ne rentrait pas ; il y avait un écart entre les débours et les encaissements, — causé par la manie thésauriseuse de certains maniaques. C’était d’importance nulle, car la banque se préoccupait, non de conserver son encaisse au même niveau, mais seulement de remplir sa fonction de pompe aspirante des produits qu’elle déversait sur la communauté.


Le trafic avec l’extérieur s’opérait aussi selon le mode commercial : les produits à exporter étaient dirigés, soit sur les ports d’embarquement, maritimes ou fluviaux, soit sur les docks des voies ferrées. De même arrivaient les produits importés. Les syndicats