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rente, actions. Quant à la monnaie détenue par les particuliers ; elle fut laissée en circulation. De même, les détenteurs de livrets de caisse d’épargne purent rentrer en possession de leurs dépôts, et les personnes ayant des dépôts aux banques purent en obtenir remboursement jusqu’à un maximum de quelques milliers de francs, — à peu près de quoi vivre environ une année, en tablant sur les anciens prix d’achat. L’inconvénient de ces diverses mesures était minime, attendu que cet argent, ne pouvant plus servir qu’à la consommation, devait, — fatalement et rapide.. ment, — faire retour à la banque syndicale ! Ce fut en s’inspirant de ces données que la fédération des employés de banque assura le fonctionnement de la banque syndicale et de ses succursales : cette banque, nous l’avons dit, s’était constituée avec l’encaisse de la banque de France, des maisons de crédit et avec les trésors des banques juives, catholiques, protestantes ou autres. Elle était le réservoir général où la collectivité puisait. Comme il ne s’agissait que d’établir le niveau des entrées et des sorties, comme il n’y avait plus de doit ni d’avoir, la comptabilité était peu compliquée…

Pour les rentrées de numéraire, le mécanisme était simple : les particuliers qui achetaient aux magasins sociaux, selon l’ancien procédé d’échange, payaient en or ou en argent. Ce numéraire, dont le magasin n’avait que faire (car ses réapprovisionnements s’opéraient sur simple demande, par l’entremise des fédérations et des Bourses du Travail), il ne le gardait pas en caisse, mais l’expédiait à la banque. Celle-ci enregistrait la somme qu’elle encaissait et sa provenance,