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Chapitre XXII

EXPROPRIATION ET ÉCHANGES


Les dernières convulsions du capitalisme n’apportèrent aucune entrave à l’œuvre de refonte sociale. Sur tous les points, les syndicats parachevaient la réorganisation. Dans les rares branches où, — soit ignorance ou inertie, soit effet de la pression capitaliste, — les travailleurs n’étaient pas groupés précédemment, il y était remédié, avec l’aide et les conseils des délégués confédéraux. Si bien que, peu à peu, les enclaves qui, au premier jet révolutionnaire, étaient restées en dehors du mouvement, se trouvèrent imprégnées, gagnées.

Les méfiances avaient disparu. La peur de perdre au change, de tomber de mal en pis, qui, au début de la révolution, avait empêché les timorés de s’y rallier, était dissipée. Les faits étaient là, prouvant l’absurdité de ces craintes. Aussi, dans les régions retardataires, où maintenant la transformation