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son action, montrer que ses résolutions furent toujours inspirées par un sentiment très vif de la solidarité humaine, par un large esprit communiste.

Ajoutons qu’aucune note discordante ne vint troubler la cordialité ambiante. Certes, il y eut des discussions vives, le diapason des voix monta haut ; mais, à aucun moment le ton ne devint acrimonieux et on put constater combien factices étaient les dissidences qui, sous le règne de la bourgeoisie, avaient agité la Confédération et mis aux prises réformistes et révolutionnaires. Au feu de la bataille, les querelles s’étaient apaisées : la réconciliation s’était opérée sur les ruines du capitalisme.


Une fois le Congrès terminé, le Comité Confédéral, constitué par les délégués des fédérations corporatives et des Bourses du travail, entra en fonctions. Sa besogne fut, non de direction, mais de condensation et d’analyse : il concentrait les statistiques sur l’étiage de la production et de la consommation et servait de trait d’union entre tous les groupements. Il fut comme le centre d’un vaste réseau téléphonique auquel aboutissaient et d’où partaient les renseignements, permettant de régulariser le fonctionnement social, de maintenir partout l’équilibre, afin qu’il n’y ait pas pléthore sur un point, tandis qu’il y aurait disette dans un autre.