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du travail, de l’aménagement scientifique des usines.

Si le système d’organisation à base coopérative eut prévalu, le mercantilisme et la concurrence eussent persisté : des corporations plus riches auraient pu s’outiller mieux et l’intérêt de tous eut été subordonné à celui de quelques-uns.

Avec la solution qui fut adoptée, la concordance entre l’intérêt général et les intérêts particuliers était inéluctable et automatiquement obtenue : les corporations, les groupes de travail qui auraient besoin, soit d’outillage, soit de réfection de matériel, en aviseraient la fédération intéressée, ou plus simplement le groupe de production apte à accomplir la besogne désirée, et il y serait pourvu sans autre procédure. Il n’y aurait pas, en la circonstance, à établir une balance de « doit et avoir » entre le groupe demandeur et celui fournisseur ; l’outillage, le matériel, l’aménagement, n’étaient pas considérés comme un capital, — non plus comme représentatifs d’un capital, — mais simplement comme une richesse, mise en état d’accroître la richesse de tous : donc, de contribuer à augmenter le bien-être de chacun.

Pour que la mise en pratique suivit cette décision, il fut convenu que de larges enquêtes, rapidement menées, indiqueraient les travaux à effectuer pour la réfection des usines, manufactures et ateliers. Les stocks de machines et d’outillage, existant en magasin, permettaient déjà de faire face, en partie, à bien des nécessités. Puis, les constructeurs ne manquaient pas : à la fabrication du gros matériel de guerre et de marine, suspendue déjà, on substituerait