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écrasantes. Ils ne demandèrent pas que leur thèse soit prise en considération. Mais, ils insistèrent fortement sur l’urgence qu’il y avait à renoncer aux méthodes de production, usitées dans certaines usines de produits chimiques et autres, — méthodes nuisibles au plus haut degré à la santé des ouvriers. Ces survivances barbares il fallait les faire disparaître au plus vite ; il n’était pas compatible avec le nouvel état de choses que ces monstruosités se continuassent. Et ils concluaient : autant, il est nécessaire et indispensable que chacun fournisse un travail déterminé, autant il est inadmissible que ce travail s’effectue dans des conditions pernicieuses.

Cette question en entraînait une autre, d’importance primordiale ; il fut stipulé qu’aucune corporation, aucun service social, — autonome au point de vue de la gestion et du fonctionnement, — ne pourrait avoir une vie isolée, se constituer une comptabilité particulière, s’abstraire de la communauté. S’il en eut été autrement, si des groupes avaient pu, sous l’apparence de coopératives, se constituer des intérêts particuliers, hors de l’ensemble, c’eût été le germe de privilèges collectifs, de prérogatives de corporations, qui se fussent développés sur les ruines des privilèges individuels du Capitalisme.

Ce péril fut signalé, avec une abondance d’argumentation par nombre de délégués, — et ce dangereux écueil fut évité.


À cette décision était liée la solution de l’allégement